l' Endopyélotomie rétrograde au laser pour syndrome de la jonction pyélo-urétérale : Expérience initiale à l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Dakar
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Résumé
Introduction : Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale (SJPU) est une malformation obstructive et congénitale, correspondant à une dilatation des cavités pyélocalicielles en amont d’un obstacle situé entre le bassinet et l’uretère proximal. L’endopyélotomie consiste en l’incision longitudinale par voie endoscopique de la JPU. Il s’agit d’une technique très peu invasive, alternative à la chirugie ouverte et laparoscopique. Cette recherche visait à étudier la faisabilité et l’efficacité de l’endopyélotomie rétrograde pour syndrome de la jonction pyélo-urétérale au service d’urologie de l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Dakar.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive portant sur l’analyse des premiers patients atteints d’une sténose de la jonction pyélourétérale ayant subi 1’endopyélotomie de janvier 2015 à décembre 2017 au service d’Urologie de l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff, à Dakar. Nous nous sommes intéresés aux aspects cliniques et diagnostics, au traitement et aux résultats thérapeutiques fondés sur la clinique et l’Uro-TDM. Nous avons réalisé des statistiques descriptives avec une significativité considérée pour des valeurs de p<5 %.
Résultats : Huit patients ont subi une endopyélotomie dont 5 du côté droit et 3 du côté gauche. L’âge moyenne des patients était de 45,38 ans (écart-type : 8,62 ; extrêmes : 35 et 60 ans). Il s’agissait de 4 hommes et 4 femmes. Tous les patients avaient été référés pour douleur du flanc avec un diagnostic confirmé par un URO-TDM. La durée d’hospitalisation était de 48 h pour 7 patients et de 24 h pour 1 patient. Les suites opératoires étaient simples pour tous les patients. Le traitement s’est révélé efficace chez 4 patients, tandis qu’un échec a été constaté chez 3 patients et un patient est décédé de cause non liée à la chirurgie avant évaluation post opératoire. Parmis les patients chez qui le traitement a été un échec, 2 avaient subi une pyéloplastie secondaire.
Conclusion : L’endopyelotomie rétrograde urétéroscopique a l’avantage d’éviter l’abord cutané et ses complications. Elle permet une bonne visualisation de la JPU, le traitement des éventuels calculs associés. Elle est techniquement réalisable dans notre contexte et ses résultats seront améliorées avec une courbe d’apprentissage.